PHILIPPE VAL : DE LEO FERRE A TORQUEMADA (LES INTELLECTUELS FAUSSAIRES)
LES INTELLECTUELS FAUSSAIRES
Pascal Boniface
Edition de référence : Jean-Claude Gawsewitch, 2011.
Ceci est un extrait des notes de lecture. Retrouver la présentation générale de cet ouvrage : cliquer ici.
Philippe Val : de Léo Ferré à Troquemada
Anarchiste dans sa jeunesse, Philippe Val, directeur de France Inter, a radicalement tourné sa veste pour devenir une caricature de bobo bien-pensant qui ne rechigne pas au terrorisme intellectuel. Ainsi, après avoir viré avec pertes et fracas Didier Porte de France Inter, il ira jusqu’à faire pression sur le maire de Dieulefit, où il a sa résidence de vacances, pour que cette petite commune de la Drôme fasse annuler une représentation de l’humoriste en ses murs. Drôle de conception de la liberté d’expression pour le patron d’une des plus grandes radios nationales …. (Page 184).
Philippe Val est également un proche de Carla Bruni-Sarkozy. Est-ce pour cela, alors qu’il était patron de Charlie Hebdo, qu’il a fait licencier l’humoriste Siné lorsque ce dernier a publié dans cet hebdomadaire un papier relevant l'opportunisme d'une potentielle conversion au judaïsme du fils du Président ?[i] (page 185). Et le patron de France Inter a d’ailleurs la dent dure, puisque l’une des premières mesures prises à l’arrivée à ce poste (Deux heures après sa prise de fonction !) fut de licencier Frédéric Pommier, coupable de donner sur les ondes de la radio des références à Siné Hebdo, hebdomadaire éponyme créer par l’ancien employé de Val après son éviction de Charlie Hebdo (page 188).
Sa relation avec Carla Bruni-Sarkozy lui permet pleinement d’exploiter ses qualités d’homme de cour puisque de son aveu même il est intervenu auprès d’elle pour obtenir que Jean-Luc Hees soit nommé à la tête de Radio France (page 185).
Malgré ces vices d’entremetteurs et d’inquisiteurs au service du pouvoir, on pourrait se dire que M. Val est au moins un patron de média compétent. Il n’en est, semble-t-il, rien : les journalistes de France Inter se disent consternés de son incompétence (page 189). Philippe Val aurait peut-être mérité un chapitre dans l’ouvrage de Sophie Coignard et Romain Gubert, L’Oligarchie des incapables.
A la mode BHL, Philippe Val n’hésite pas non plus à se lancer dans l’outrance, comme lorsqu’il fait de la France d’aujourd’hui une héritière directe de la France de Vichy par le biais de clichés au simplisme consternant dans les colonnes de Charlie Hebdo du 5 janvier 2005 évoquant : « des terroristes islamiques qui adorent égorger les Occidentaux, sauf les Français, parce que la politique arabe de la France a des racines profondes qui s’enfoncent jusqu’au régime de Vichy, dont la politique antijuive était déjà, par défaut, une politique arabe ». Faire le lien entre Vichy et la politique arabe initiée par Charles de Gaulle et suivie, peu ou prou, par tous ses successeurs (à l’exception sans doute de Nicolas Sarkozy) pour en déduire qu’en pratique, la France est pour ainsi dire l’alliée objective du terrorisme islamiste, il faut quand même oser dans l’outrance et la bêtise (page 194) ![ii]
Caroline Fourest : la serial menteuse
Mohammed Sifaoui : pourfendeur utile de l'islamisme
François Heisbourgh : qui paye la musique choisit sa partition
Bernard Henri-Levy (BHL) : le seigneur et maître des "faussaires"
Origine de l'illustration : http://www.lexpress.fr/
[ii] Philippe Val n’en est pas à ces exemples près. On pourra citer, pêle-mêle :
- Les accusations de Denis Robert, Michel Polac et Siné qui lui reprochent d’avoir censuré dans Charlie Hebdo toute critique à l’encontre l’obscure multinationale Clearstream.
- Il est également à l’origine de l’éviction de Stéphane Guillon et de Gérald Dahan de France Inter.