ALEXANDRE ADLER (LES INTELLECTUELS FAUSSAIRES)
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LES INTELLECTUELS FAUSSAIRES
Pascal Boniface
Edition de référence : Jean-Claude Gawsewitch, 2011.
Ceci est un extrait des notes de lecture. Retrouver la présentation générale de cet ouvrage : cliquer ici.
Alexandre Adler
Spécialiste des relations internationales, Alexandre Adler est un fervent soutien de la politique d’Israël. Mais ce soutien sait connaître ses exceptions : il n’a jamais critiqué les positions pro-arabes de Jacques Chirac. Mais il faut dire que son épouse, Blandine Kriegel, était conseillère à l’Elysée (page 96).
Sa position sur la guerre en Irak a également souffert de quelques ambigüités. Initialement, Adler était un des rares intellectuels français à soutenir la candidature de Georges Bush contre celle d’Al Gore. En mars 2003, se basant sur des « intuitions » et des « appréciations psychologiques » (!), il annonce que la guerre d’Irak n’aura peut-être pas lieu. Deux semaines plus tard, les Etats-Unis lancent leurs chars contre Saddam Hussein. Mais il est vrai, qu’il commence à se faire une spécialité des prémonitions dénuées d’arguments crédibles. Son livre J’ai vu finir le monde ancien en est une parfaite illustration. Tel un devin lisant dans les entrailles, il y a ainsi annoncé – pêle-mêle – un divorce franco-allemand, une rupture entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, une alliance regroupant la Turquie, l’Iran, les Etats-Unis et Israël, l’adhésion de la Russie à l’OTAN, que deux « coups de tournevis » suffiraient à ce que le Japon produise « trois à cinq milles ogives nucléaires dans l’année » et, évidemment, que Saddam Hussein avait des liens avec Oussama Ben Laden et Al-Qaïda (pages 96-98). Il semble également avoir accès à des renseignements particulièrement avisés : selon lui (mais il n’en produit aucune preuve) et toujours dans le même ouvrage, les attentats du 11 septembre se sont préparés dès l’été 1999 et des financiers malais et indonésiens étaient dans la confidence (page 99). Ce qui est sidérant, c’est qu’un tel recueil d’affabulations a été unanimement salué par les médias et reçu le prix du livre politique en 2003 (page 99).
Notre lauréat du Livre politique a depuis multiplié les propos outranciers dénués de preuves et d’arguments : sur Zapatero, Chavez, Evo Morales, les Palestiniens (il affirme tout de blanc qu’une majorité d’entre eux souhaite la destruction d’Israël alors qu’au même moment un sondage du Jerusalem Media and Communication affirme qu’ils ne sont que 11% à le faire pendant que 57% souhaitent deux Etats voisins) ou encore l’ancien directeur de l’AIEA (page 102).
Origine de l'image : Wikipédia.fr
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