CAROLINE FOUREST : SERIAL MENTEUSE (LES INTELLECTUELS FAUSSAIRES)
LES INTELLECTUELS FAUSSAIRES
Pascal Boniface
Edition de référence : Jean-Claude Gawsewitch, 2011.
Ceci est un extrait des notes de lecture.
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Caroline Fourest : la « serial menteuse »
Jeune, pugnace, excellent débatteuse, ayant une grande force de conviction, elle est une égérie des médias dans lesquels elle a réussi à s’imposer comme incontournable, ce à quoi son bagage universitaire, constitué uniquement d’un diplôme du 3e cycle, ne la destinait pas. « La grande force de Caroline Fourest est d’enfourcher des chevaux de bataille largement majoritaires dans l’opinion et plus encore parmi les élites médiatiques (pages 106-107). Elle s’est ainsi donné un nom en s’attaquant à un Tariq Ramadan, déjà ostracisé par BHL, qui avait l’avantage à la fois d’être médiatiquement très visible tout en disposant de très peu de relais dans l’opinion en France. C’est ainsi qu’elle a pu s’attirer les bonnes grâces des élites politico-médiatiques (pages 108-109). Pour ce faire, elle n’hésite pas à travestir la vérité, y compris lorsqu’il s’agit d’un arrêt d’une cour de justice, comme celle de Lyon. Alors que celle-ci a simplement estimé que Tariq Ramadan pouvait avoir une influence sur les jeunes islamistes, Caroline Fourest se faire fort de rajouter que la Cour d’appel a affirmé que cette influence peut les conduire à la violence, ce que les magistrats n’ont jamais indiqué (page 109). De même, elle n’hésite pas, sans aucune preuve, à clamer que le prénom de Ramadan fait référence à Tariq Ibn Zyad, le premier conquérant musulman à avoir foulé la terre chrétienne. Tous les parents qui prénomment leur enfant Philippe font-il ainsi immanquablement référence à Pétain ? (page 110).
De manière générale, Caroline Fourest accuse régulièrement ceux qui ont le tort de ne pas être d’accord avec elle de non dénonciation de l’antisémitisme, de passivité devant les viols, de sexisme, d’homophobie … etc. sans jamais citer les sources qui pourraient prouver ses allégations (page 111).
En 2006, elle publie La Tentation obscurantiste. L’un des chapitres de cet ouvrage expose une théorie d’une binarité et d’un simplisme affligeant : soit l’on considère Israël comme la patrie des survivants de la Shoah, soit l’on considère cet Etat comme un œuvre de néocolonialisme (elle condamne évidemment avec force cette dernière thèse). Cette absence de nuance et ce manichéisme outrancier ne l’empêche nullement de recevoir, comme Alexandre Adler, le prix du Livre politique. Cinq universitaires (Jean Baubérot, Bruno Etienne, Franck Fregosi, Raphaël Liogier et Vincent Geisser) ont vertement critiqué ce choix en montrant comment les écrits de Caroline Fourest ne s’appuient nullement sur un argumentaire rationnel mais bien davantage sur le trafic des émotions et des peurs pour énoncer des lieux communs sur l’Islam et les musulmans (pages 114-115). Réponse (entre autres) de l’auteur : « Vincent Geisser est présenté pour être connu par ses prises de positions polémiques en faveur de l’Islam radical ». Et comme d’habitude, nulle preuve à l’appui (page 120).
Dans le Wall Street Journal du 2 février 2005, elle va encore plus loin dans l’outrance : elle s’alarme de l’incapacité des immigrants arabes à s’intégrer, ce qui fonde là une véritable menace pour l’Occident car ils en deviennent un terreau pour le terrorisme islamiste (page 121).
On pourra également se référer au dernier numéro du Monde diplomatique (septembre 2012) dont un article relève que Mme Fourest a affirmé - toujours sans preuve - que Bachar El-Assad avait construit des "fours crématoires" en se basant sur unique source : Al-Arabia, la télévision de propagande du régime saoudien ... Aussi abject soit le régime syrien, peut-on vraiment justifier de tels mensonges qui, in fine, desservent plusqu'autre chose les opposants à Bachar El-Assad ?
La suite :
Caroline Fourest : la serial menteuse
Mohammed Sifaoui : pourfendeur utile de l'islamisme
François Heisbourgh : qui paye la musique choisit sa partition
Philippe Val : de Léo Ferré à Troquemada
Bernard Henri-Levy (BHL) : le seigneur et maître des "faussaires"
Origine de l'illustration : wikipédia.fr