MANUEL ANTI-SONDAGES : Historique et propos liminaire
MANUEL ANTI-SONDAGES, la démocratie n’est pas à vendre !
Alain Garrigou et Richard Brousse
La ville brûle, 2011.
Cet article reprend mes notes de lectures de cet ouvrage. Il ne dispense en rien de s'y plonger !
Sommaire :
Historique et propos liminaire
Le caractère non scientifique des sondages
Les sondages, un danger pour la démocratie
Quelques exemples de sondages aberrants
Quelques points clés à retenir sur les sondages
Historique et propos liminaire
En amont, on distinguera bien les sondages des « votes de paille ». Les votes de paille sont une technique, qui n’a pas de prétention scientifique, qui consiste à interroger les lecteurs d’un magazine (ou aujourd’hui d’un site internet) sur telle ou telle question de société. Les choix des « électeurs » du vote de paille est donc relativement aléatoire et peu représentatif[i].
Les sondages quant à eux tendent à se prétendre scientifique en utilisant pour leur réalisation un échantillon qu’ils présenteront comme représentatif de la population par une simple homothétie réductrice de la population (pages 18-19).
Les sondages ont connu leur essor à partir des années 30 aux Etats-Unis lorsque l’un d’eux à annoncé à l’avance le résultat des élections présidentielles de 1936 pendant que le Literary Digest, un grand magazine américain spécialisé dans le vote de paille, se trompait (page 18).
Les sondages politiques représentent aujourd’hui une faible proportion du chiffre d’affaire des instituts de sondages, celui-ci étant essentiellement consacré à des sondages de marketing au profit des entreprises. En outre, les sondages politiques sont couramment offerts gratuitement par les instituts. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils sont la vitrine des sondages et qu’ils permettent de bien faire connaître l’institut qui a réalisé le sondage. C’est donc finalement une publicité simple et gratuite pour les instituts. Ceux-ci s’enroulent du drap de la vertu en clamant justement que les sondages politiques sont une pacotille pour eux et qu’ils le font bien souvent gratuitement. Certes. Mais ces instituts étant des entreprises, dont la finalité est la recherche du profit, peut-on vraiment croire qu’ils se soient soudainement découverts purement philanthropiques (pages 151-152) ?
La suite dans quelques jours.
[i] Ainsi si l’on fait faire un vote de paille aux lecteurs du Figaro, on peut être à peu près certain que, quelques soient les candidats, le candidat de droite l’emportera dans ce vote. A contrario, pour Libération, le candidat de gauche aura toutes les chances de l’emporter.