DES MEDIAS A LA SOLDE

Cet article est à insérer dans une série d’articles s’appuyant sur mes notes issue des la lecture de L’Oligarchie des incapables, de Sophie Coignard et Romain Gubert. Il ne dispense bien sûr en rien de la lecture de cet excellent ouvrage qui permet de bien comprendre comment une partie significative de notre « élite » a abandonné le service du bien commun.

Des médias à la solde.

Les médias français n’ont pas forcément la même conception de l’éthique que leurs homologues étrangers. Par exemple, lorsque Lakshmi Mittal, le géant indien de la métallurgie, jette son dévolu sur le français Arcelor, il invite les journalistes économiques les plus en vue de la planète à visiter ses usines. Les Français sont alors les seuls à accepter de se faire offrir les billets d’avions et les chambres d’hôtel (pages 260-261).

De même Anne Salomon (Le Figaro) a été la première à révéler les soupçons de délits d’initiés chez EADS. Mais elle accepte rapidement d’être embauchée par l’agence Image7 pour … défendre l’image d’EADS (pages 267-268).

Dans l’affaire Médiator (cf. article précédent), la journaliste Virginie Bagouet, de Impact Médecine,   une entreprise de presse spécialisée dans les revues médicales, va lâcher une bombe lors de son audition par la mission d’information sénatoriale : le format du journal est fixé essentiellement de manière à attirer les publicités de l’industrie pharmaceutique et les effets secondaires des médicaments ne sont quasiment jamais abordés. Encore plus fort : les articles concernant les médicaments produits par les laboratoires Servier sont relus et corrigés par les équipes de … Servier (page 270).

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