QUAND LE NEPOTISME EST LA REGLE

3 Mai 2012 , Rédigé par L'oeil de Brutus Publié dans #Lectures

l'oligarchie des incapables

Cet article est à insérer dans une série d’articles s’appuyant sur mes notes issue des la lecture de L’Oligarchie des incapables, de Sophie Coignard et Romain Gubert. Il ne dispense bien sûr en rien de la lecture de cet excellent ouvrage qui permet de bien comprendre comment une partie significative de notre « élite » a abandonné le service du bien commun.

Quand le népotisme est la règle

Florence Woerth est déjà connue pour sa proximité avec Patrick de Maistre et les démêlés de son mari avec la justice dans l’affaire Woerth-Bettencourt. Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle a aussi été employée pendant 4 ans par la banque 1818 et que celle-ci la mettait favorablement en avant pour susciter la confiance des clients : avoir comme conseiller financier l’épouse du ministre du budget, ça peut être utile … Et cette même banque ne s’arrête pas là : dans le même registre, elle a aussi recruté Valérie Hortefeux (page 278) qui, contrairement à Florence Woerth, ne peut pas se targuer d’un diplôme d’une école de commerce puisqu’elle a été formée à l’Ecole française des attachés de presse, bien loin de la finance … (page 278).

Janelly Fourtou, députée européen du Modem, est relativement méconnue du grand public. Pourtant, elle très active pour multiplier les amendements à Strasbourg sur tout ce qui concerne les nouvelles technologies et les droits d’auteur sur internet. Il faut dire que son mari, Jean-René Fourtou, est patron de Vivendi … (page 283).

La famille Tiberi avait déjà suscité la chronique lorsque le père était maire de Paris. Plus discrète aujourd’hui, elle a tout de même réussi à caser le fils, Dominique Tiberi, au poste de contrôleur général économique et financier (d’ordinaire réservé à des énarques) par décision du Conseil des ministres (janvier 2011) malgré l’opposition unanime d’une commission indépendante qui avait jugé ses qualifications insuffisantes. Mais ceci évitera sans doute que le clan Tiberi ne donne du fil à retordre à François Fillon dans sa conquête de la mairie de la capitale (page 287).

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