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L'Oeil de Brutus

L'ETAT AU SERVICE DES PREDATEURS

6 Juin 2012 , Rédigé par L'oeil de Brutus Publié dans #Lectures

l'oligarchie des incapables-copie-2

 

Cet article est à insérer dans une série d’articles s’appuyant sur mes notes issue des la lecture de L’Oligarchie des incapables, de Sophie Coignard et Romain Gubert. Il ne dispense bien sûr en rien de la lecture de cet excellent ouvrage qui permet de bien comprendre comment une partie significative de notre « élite » a abandonné le service du bien commun.

 

 

L’Etat au service des prédateurs

La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) sait se montrer généreusement avec les oligarques, le plus souvent au corps défendant de ses dirigeants mais avec l’instance appuyée des politiques (voir les paragraphes sur Luc Besson, François de la Brosse, Carla Bruni). Elle l’est aussi bien sûr avec les grands groupes privés comme Véolia comme ce fut le cas lors de la fusion de cette dernière avec la Transdev, détenue à 70% par la CDC. Pour compenser la différence de taille entre les deux entreprises, la CDC a du commencer par verser 300 millions d’euros à Véolia, mais surtout elle a du accepter de prendre à sa charge dans son bilan la moitié des dettes de Véolia transport, soit 1,8 milliards d’euros (pages 311-312) !

L’attribution des licences téléphoniques s’inscrit dans la même logique. Un discret coup de fil de Jean-Marie Messier en septembre 2011 a permis non seulement d’obtenir une prolongation de la durée des licences de quinze à vingt ans, mais aussi, et surtout, de diviser le prix des licences par huit ! Pertes pour l’Etat : plus de 4 milliards d’euros (page 317) !

En 2003, le ministère des finances a bradé les bâtiments de l’Imprimerie nationale (30 000m² dans le 15e arrondissement de Paris) pour 85 millions d’euros au fond d’investissement américain Carlyle. 4 ans plus tard, elle rachète ces mêmes bâtiments pour la coquette somme de 325 millions d’euros (page 317) !

Les fameux partenariats publics privés (PPP) sont d’autres fabuleux moyens de faire de non moins fabuleux cadeaux. Ainsi de la construction du bâtiment de la DCRI qui a couté 121 millions d’euros de plus que si l’Etat l’avait fait construire lui-même ou des archives diplomatiques du Quai d’Orsay à La Courneuve qui ont entrainé un surcout de 50 millions d’euros (pages 317-318).

La privatisation des autoroutes n’échappe pas à la règle : un rapport de la Cour des Comptes estime qu’elles ont été vendues 10 milliards d’euros en-dessous de leur valeur (page 318) !

Retrouver l'intégralité des articles sur L'Oligarchie des incapables : cliquer ici.

 

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