L'ETHIQUE PROTESTANTE ET L'ESPRIT DU CAPITALISME (6/6) : LES SECTES PROSTESTANTES ET L'ESPRIT DU CAPITALISME
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Les sectes protestantes et l’esprit du capitalisme[i]
Pour Max Weber, la différence principale entre la secte et l’Eglise réside dans le fait que la secte exige une adhésion morale de ses membres, tandis que l’Eglise regroupe des membres qui y sont « nés » et sur lesquels elle fait resplendir sa « grâce » (page 236). C’est donc pourquoi la discipline des sectes s’avèrent être beaucoup plus exigeante que celle des Eglises, ce qui la rend comparable à la discipline monastique, ramenant en cela à l’élément relevé précédemment selon lequel les sectes protestantes supprimaient l’ordre monacal pour transformer l’ensemble de communauté en moines, « une cléricalisation du laïcat » (page 253).
Pour Weber, aux Etats-Unis, on pourrait étendre ce comportement sectaire aux clubs et autres diverses « sociétés » (en particulier d’anciens étudiants de grandes écoles) en général très élitistes (page 240), qui correspondrait à une sorte de sécularisation des pratiques religieuses protestantes (page 243). Ainsi, dans les deux cas, l’entrée dans la communauté est soumise à autorisation (vote ou système de parrainage) de la communauté elle-même (page 243).
[i] Ce chapitre n’appartient pas à probablement parlé à l’ouvrage. Originellement, c’est un article de la Frankfurter Zeitung¸ il est un rajout ultérieur de l’auteur lui-même, notamment pour traiter du sujet relatif à la notion de secte (en opposition à celle d’Eglise).
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