COMPRENDRE LA NON-VIABILITE DE LA ZONE EURO (4/6)

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PARTIE 4
Au niveau de l’Union européenne, S1 est partiellement appliquée : les nouveaux entrants bénéficient de fonds structurels pour
les aider à adapter leurs économies nationales à celles du reste de l’UE. La Grèce (j’imagine que les lecteurs ont compris qu’elle se cachait derrière Pylome – on peut également y adjoindre les
Etats du Sud de la zone euro) en a longtemps bénéficier après son entrée dans l’UE en 1981. Mais aujourd’hui, ils sont prioritairement destinés aux nouveaux entrants d’Europe de l’Est, ce qui
d’ailleurs repose la question d’une entrée précipitée de ces pays dans l’Union alors qu’elle n’avait pas encore vraiment « digéré » les entrées de la Grèce (1981), du Portugal (1986) et
de l’Espagne (1986).
Ne bénéficiant plus des transferts financiers de l’UE, les Pylomes de la zone euro se trouvent contraints dans un cercle infernal
à accepter le mercantilisme agressif des Theruls (l’Allemagne et les pays du Nord de la zone euro) jusqu’à ce que, à coups de réajustements structurels successifs, ils en viennent au même degré
de compétitivité. Mais ceci un leurre. A supposer même (et on peut vraiment en douter) que les peuples du Sud acceptent, sans explosion sociale, ces réajustements, lorsqu’on nous en arriverons au
bout l’Europe disposera certes d’une main d’œuvre très productive et à bas salaire mais elle n’aura plus personne pour consommer ses produits … Il faudra alors sans doute se trouver un nouveau
concurrent économique (pour ne pas dire ennemi) pour écraser encore les salaires. Et ce sera la Chine. Ou l’Inde. Ou le Vietnam. Ou le Mexique. Peu importe en fait. Ce que nous promet le néolibéralisme européen aujourd’hui n’est ni plus ni moins qu’un scénario à la 1984 de Georges Orwell : il y aura toujours un ennemi
(pardon, un concurrent …) pour justifier de nouveaux efforts de guerre (économique). La sacro-sainte compétitivité érigée en dogme n’est rien moins que cela : un moyen d’asservissement des
masses dans une logique de guerre économique perpétuelle.
Et in fine, le problème de la zone euro est tout façon encore plus simple que cela : les peuples européens ne se reconnaissant pas dans le postulat de départ de S1 (identité, valeurs et avenir communs). En conséquence de quoi, ils ne conçoivent pas
de sacrifice de solidarités des uns aux profits des autres.
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