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L'Oeil de Brutus

NEOLIBERALISME ET FEODALISME

11 Octobre 2011 , Rédigé par L'oeil de Brutus Publié dans #Idées

 

 

Imaginons un instant que nous soyons allé jusqu’à l’extrême logique libérale : tout est privatisé. Par exemple, la sécurité. C’est-à-dire que dans ce domaine (comme dans tous les autres), vous devez souscrire un contrat d’assurance auprès d’une entreprise privée qui en retour se charge d’assurer votre sécurité. Bien évidemment, l’enfant de pauvres n’a pas ce luxe. Il peut donc allégrement se faire tabasser et racketter à la sortie de l’école. Mais non, suis-je bête ! Il ne va pas à l’école puisque celle-ci étant également privatisée, ses parents n’ont pareillement pas les moyens de la lui payer. Ils n’ont d’ailleurs également pas les moyens de le nourrir : au chômage dans le monde ultralibéral, on ne touche pas d’aides sociales.

Il ne leur reste alors que deux solutions : soit vivre de brigandages (mais étant donné que les possédants sont bien « assurés », ils ne pourront que brigander les plus pauvres qu’eux …), soit offrir le seul bien qu’ils aient, leur main d’œuvre, à un puissant qui en retour leur assurera le minimum de sécurité, d’alimentation et éventuellement de formation – et non pas d’instruction et encore moins d’éducation[1] - selon ses besoins en main d’œuvre qualifiée. Bien évidemment, ce minimum pourra fortement varier selon la situation économique du dit puissant. Celui-là même devra d’ailleurs s’inscrire dans un schéma similaire de vassalité auprès de plus puissant que lui. Mais rassurez-vous, dans ce monde là nous sommes libres … de changer de « puissant » comme nous le désirons … enfin, selon le contrat qui nous lie à lui[2]. Et quand on a le ventre creux, on n’est généralement pas en très bonne posture pour bien négocier un contrat.

Revenons à notre enfant, qui finit bien par grandir et à son tour avoir des enfants. Ceux-ci s’en retrouveront eux aussi analphabètes, sans instruction et sans éducation et donc fermement résolus à suivre les traces de leurs parents et grands-parents.

Mais, messieurs les néolibéraux, ultralibéraux, libertariens, thuriféraires du tout-marché (qualifiez-vous comme vous le souhaitez), ce monde a déjà existé : c’est la féodalité moyenâgeuse.

 

 

 



[1] : Dans le monde ultralibéral, ces mots n’existent plus puisqu’ils n’ont pas d’utilité économique/

[2] / Dans le monde ultralibéral, le contrat prime sur la Loi. On peut donc parfaitement imaginer un contrat qui lie les générations futures ….

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L
<br /> <br /> PS : quand ici je parle de libéralisme, j'évoque uniquement le libéralisme économique, pas le libéralisme poilitique.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> A Al de BX : à part "osez la liberté et être plus zen", vous avez des arguments ? Si ce sont des ineptsies, il ne vous reste qu'à le démontrer !<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> A Olivier ; je crois que nous ne nous comprennons pas bien sur l'école privée.<br /> Le but de cet article n'est pas de villipender l'école privée en tant que telle (je n'ai jamais dit qu'il fallait supprimer l'école privée et j'ai d'ailleurs un profond respect pour ce qui est<br /> fait dans la plupart des écoles privées!).<br /> C'est simplement que dans un système ultralibéral, non seulement l'école publique a disparu mais l'école privée ne dispose plus d'aucune subvention (puisqu'elle doit répondre à la loi de l'offre<br /> et de la demande et que les subventions faussent ce jeu). Donc dans ce système, votre école privée à 30€ par mois (largement suventionnée) n'existe pas !<br /> Je ne suis pas un antilibéral ! Je considère simplement que la vision dogmatique, doctrinale et extrémiste du libéralisme est dangeureuse et totalitaire (comme d'ailleurs pour toutes les<br /> idéologies). Lisez mes autres articles et vous verrez que je ne suis absoluement pas un collectiviste et que la liberté d'entreprendre fait pour moi partie des libertés fondamentales (mais comme<br /> toute liberté elle doit avoir ses limites).<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> incroyable de lire des inepsies pareil lololololol; avant d'avoir la critique facile, il faut savoir de quoi vous parlez sans idéologie déjà. Osez la Liberté, soyez plus zen, plus ouvert svp!!!<br /> <br /> <br /> http://www.lumieres-et-liberte.org/pages/Question_de_LIBERALISME-1994975.html<br /> <br /> <br /> <br />
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O
<br /> <br /> Ha ben oui .... suis-je bête mais, bon sang, mais c'est bien sûr ! Et voilà résumé l'ensemble de votre propos ... Vous ne connaissez rien manifestement ni au Libéralisme, ni à l'école<br /> privée. Le premier est le seul idéal politique qui n'ait jamais encore trouvé une application concrète en politique 'entendre sur le terrain). Il n'est certainement pas ni ce que vous décrivez,<br /> ni plus la "providentielle soupe" que l'on nous sert depuis l'avènement de la V°. Vous mélanger l'entrisme social mêlé au pouvoir de l'argent (les bobos<br /> ne sont pas des libéraux, que je sache) à des principes d'éducation, qui en tout état de cause, école privée ou pas restent dictés par un état centralisateur noyauté par corporatismes et<br /> syndicats ... Est-ce là la trace du liberalisme que vous prétendez pourfendre? Vous n'avez par ailleurs et visiblement jamais pris la peine de vous renseigner sur le coût de scolarité dans le<br /> privé, dont le premier stade revient à 30 euros par mois pour un enfant sur les échelles basses de revenus.<br /> <br /> Vous ne pouvez pas enfin décemment revendiquer ici dans d'autres articles pour un quelconque retour à une vraie proportionnalité fiscale et râler sur le seul système connu qui le met réèllement<br /> ce même principe. <br /> <br /> Bref, soyons un peu sérieux ... <br /> <br /> <br /> <br />
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