LE VIEUX CORDELIER n°14 - février 2013 (partie 2 sur 2) : Tout va très bien Madame la Marquise ...
Retrouver la 1ère partie : cliquer ici.
FINANCE
24/ A Davos,unefinance « intouchable »
Audrey Fournier, Le Monde, 24-janv.-13.
Mots clés : Davos finance JPMorgan banques régulation UBS.
Extrait : « Il en aurait presque versé une larme. Le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a donné le ton mercredi au Forum économique mondial de Davos (Suisse) en prévenant que l'industrie financière devrait pendant "encore cinq ans" avoir à supporter "les doigts pointés, le rôle de bouc émissaire, la désinformation" par rapport à leur rôle dans la crise financière qui a ébranlé le monde en 2008, et dont les conséquences se font encore sentir sur les marchés, chez les régulateurs, et dans le portefeuille des investisseurs lésés. Il en a également profité pour se moquer de "ces gens qui pensent avoir amélioré le système", une façon à peine dissimulée de montrer le peu d'estime qu'il a pour les rédacteurs du Dodd-Franck Act ou encore les membres du comité de Bâle. »
25/ LIBOR, subprimes, normes Bâle
: des banques hors de contrôle !
Laurent Pinsolle, Gaulliste libre, 24-janv.-13.
Mots clés : LIBOR subprimes banques Bâle III finance régulation.
Extrait : « Il y a quatre ans, après avoir provoqué la plus grande crise économique depuis 80 ans, au bord de la faillite, le secteur bancaire était en procès, y compris au niveau des plus grands dirigeants de la planète. Mais, aujourd’hui, tout indique que les leçons de la crise n’ont pas été retenues. »
26/ Loi bancaire: l'incroyable aveu de Frédéric Oudéa
Irène Inchauspé, Challenges, 30-janv.-13.
Mots clés : Oudéa banque finance loi bancaire Société générale Hollande.
Extrait : « En répondant à une question du rapporteur de la loi de séparation et de régulation des activités bancaires, le PDG de la Société Générale a livré un chiffre qui a mis en émoi les députés présents. »
27/ Standard & Poor's : voyous et argent fou
Laurent Neumann , Marianne, 07-févr.-13.
Mots clés : Standards & Poors S&P finance subprimes agences de notation néolibéralisme corruption conflits d'intérêts.
Extrait : « Il aura donc fallu cinq ans. Cinq ans pour que la justice américaine se décide enfin à porter plainte contre la plus grosse agence de notation financière au monde, Standard & Poor’s (S&P). Cette agence, propriété du groupe Mc Graw-Hill, est accusée d’avoir manipulé les notes qu’elle a attribuées aux produits financiers toxiques les plus fous, de 2004 à 2007, juste avant l’explosion de la crise des subprimes, ces prêts hypothécaires à risque qui sont à l’origine de la Grande Crise qui, depuis cinq ans, secoue la planète. Standard & Poors a « conçu et exécuté un système pour tromper les investisseurs », dit la plainte. »
Greg Smith, Atlantico.fr, 24-oct.-12.
Mots clés : Smith Goldmans Sachs banques finance bonus Paulson audit interne parachute doré subprimes spéculation Wall Street dérégulation cupidité conflits d'intérêts information OWS conspirationnisme lobbys pantouflage.
Extrait : « Le 14 mars dernier, la tribune libre de ce banquier dans le "New York Times", sobrement intitulée "Pourquoi je quitte Goldman Sachs", avait fait l'effet d'un coup de tonnerre dans le monde discret de la finance. Et puis Greg Smith s'était tu, laissant parler son texte. Sept mois plus tard, son livre ("Pourquoi j'ai quitté Goldman Sachs", JC Lattès) sort ce mercredi 24 octobre sous un tir de barrage nourri. De Goldman Sachs, bien sûr, qui cherche à discréditer l'ensemble des anecdotes rapportées par ce Sud-Africain, boursier de l'université de Stanford. Il décrit une culture d'entreprise incroyablement forte, au point de la comparer à celle d'une secte, qui pendant les années 2000 a complètement dérivé vers l'obsession du profit, à l'exclusion de tout autre considération.Des clients de toujours se retrouvent soudain négligés, parce que telle ou telle transaction boursière ne rapporte pas assez, tandis que la banque se concentre sur les "éléphants", ces ordres qui rapportent plus de 1 million de dollars de recette nette... Greg Smith raconte cette dérive sans hostilité de principe contre Wall Street, comme un golden boy qui a quitté volontairement une carrière lucrative pour poser des question gênantes auxquelles il faudra bien, un jour, apporter une réponse. »
29/ Un projet de réforme bancaire insatisfaisant
Gaël Giraud, Le Monde, 13-févr.-13.
Mots clés : Hollande réforme bancaire marchés finance BCE bonus spéculation.
Extrait : « Le projet de loi de séparation bancaire discuté à l'Assemblée nationale depuis le 12 février paraît technique à beaucoup. C'est là sa principale faiblesse : entraîner le débat dans le labyrinthe de la technique bancaire. »
FISCALITE
30/ Comment co
ntourner l’impôt sans s’exiler
Alexis Spire, Le Monde diplomatique, fev-13.
Mots clés : Impôt fiscalité exil fiscal niches taxe d'habitation redevance télé inégalités pantouflage ;
Extrait : « Pour les plus riches, nul besoin de frauder ou de s’exiler pour payer moins d’impôts. Une enquête de plusieurs années derrière les guichets du Trésor public vient de dévoiler les mécanismes permettant aux contribuables les plus aisés de profiter soit de la mansuétude de certains agents du fisc, soit du manque de moyens de l’administration fiscale. L’auteur en résume ici les résultats. »(nécessite un abonnement)
GRECE
30/ « Notre solution pour l’Europe »
Alexis Tsipras, Le Monde diplomatique, fev-13.
Mots clés : Europe Grèce Syriza Tsipras Allemagne FMI rigueur oligarchie dette Merkel corruption.
Extrait : « Le 3 janvier, l’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI) concédait qu’une « erreur » avait conduit l’institution à sous-
estimer l’impact négatif des mesures d’austérité qu’elle prône par ailleurs. Ce faisant, il apportait une caution inattendue à l’analyse que présente ici M. Alexis Tsipras, porte-parole de Syriza, la principale force de la gauche grecque. »(nécessite un abonnement)
31/ Grèce : Vers l’insolvabilité
Jacques Sapir, Russeurope, 15-févr.-13.
Mots clés : Grèce insolvabilité défaut rigueur impôt Europe monnaie.
Extrait : « Les nouvelles qui parviennent de Grèce sont chaque jour plus tragiques. S’il fallait un exemple de la faillite des politiques d’austérité, ce pays nous en fournirait un éclatant. Mais ce pays n’est pas un « exemple ». Il est constitué de 10 millions de personnes qui souffrent sans aucun espoir de secours. La Grèce est dans une voie sans issue, au bout de laquelle il ne peut y avoir que le défaut sur le reste de la dette, une partie ayant été déjà restructurée dans des conditions qui s’apparentent à un défaut ordonné. Il est clair que, d’ici le mois de juin, la Grèce sera de nouveau insolvable. »
IMMIGRATION
31/ Pourquoi l'intégration à la française est-elle en panne ?
Tarik Yildiz, Guylain Chevrier, atlantico.fr, 11-févr.-13.
Mots clés : Intégration immigration assimilation Nation citoyenneté multiculturalisme communautarisme discrimination positive.
Extrait : « Un rapport commandé par Matignon au conseiller d'Etat Thierry Tuot dresse un bilan accablant de la politique d'intégration en France menée depuis 30 ans. Comment en est-on arrivé là ? »
MEDIAS
Gilles Moreaux, Vision89, 01-févr.-13.
Mots clés : Médias journalistes Mexique justice Cassez DDH Torture.
Extrait : « Il était près de 21 h et comme de nombreux français je vivais en direct la décision de la cour de justice Mexicaine. Je dois avouer qu
e je ne pouvais imaginer cette décision et c’est avec une certaine émotion, que j’écoutais le président déclarer « amparo directo con liberacion immediata ». A ces mots je savais que tout allait se terminer pour Florence, sa sortie n’était plus qu’une question d’heures. »
33/ Le prix Nobel iconoclaste … et bâillonné
Eric Conan, Marianne, 05-déc.-09.
Mots clés : Protectionnisme libre-échangisme mondialisation Allais terrorisme intellectuel.
PHILOSOPHIE
Jean-Luc Schaffhauser, Atlantico.fr, 28-janv.-13.
Mots clés : chômage mariage gay néolibéralisme libertaire constructivisme subjectivisme matérialisme totalitarisme réalité marchés pouvoir politique.
Extrait : « Il y a un lien logique entre l’économie libertaire et la demande libertaire sociale, elle en est l’expression ultime. Ce lien tient au re
fus de toute valeur en soi, à toute réalité qui ne dépendrait pas de notre subjectivité. »
35/ Légalité, légitimité et les apories de Carl Schmitt
Jacques Sapir, Russeurope, 27-janv.-13.
Mots clés : Légalité légitimité Schmitt Defoe Robinson Crusoé démocratie Hayek souveraineté Simmel monnaie légalisme pouvoir loi information ;
Extrait : « La formulation légaliste, “est juste tout ce qui a été décidé au sein de règles définies” est typique du positivisme juridique. Or, et on l’a déjà évoqué, on peut concevoir que ce qui est légal soit injuste, autrement dit que le respect des règles soit insuffisant pour fonder l’autorité d’une décision ou pour fonder l’autorité d’une agence dont le rôle est de faire appliquer des décisions. La distinction entre le légal (que l’on peut tester en justice) et le juste (que l’on doit tester en justesse) implique de penser la notion de légitimité. Pour comprendre toute l’importance de cette notion de légitimité, il faut quitter, un instant, le domaine de l’économie. Une incursion dans le domaine juridique s’impose. Elle conduit à examiner la critique que produisit Carl Schmitt de la démocratie « légaliste ». »
36/ Légalité, légitimité et l’ordre démocratique
Jacques Sapir, Russeurope, 27-janv.-13.
Mots clés : Légalité légitimité démocratie Schmitt néolibéralisme technocratie experts souveraineté paradoxe de Shackle densité sociale frontières.
Extrait : « Schmitt dénonce une immoralité foncière dans la démocratie parlementaire qui se révèlerait de manière éclatante dans ce qu’il considère comme la nécessaire confusion entre droit et loi dans ce qu’il appelle le « système démocratique ». À cette confusion, quand vient s’y ajouter le principe majoritaire, découle alors l’impossibilité d’établir le principe de résistance ou de
rébellion. La loi est légitime car elle votée dans un cadre fixé lui-même par la loi, et les majorités décident des lois. Donc, tout ce que décide une majorité est toujours juste et légitime, et nul ne peut ni ne doit s’opposer à la majorité. La rébellion est alors toujours un crime, compte tenu de l’impossibilité à penser la tyrannie dans un tel système (sauf pour un pouvoir qui enfreindrait ses lois). Exprimée ainsi, nous avons, sous les habits de l’état de droit, la pire des tyrannies. »
37/ Ordre démocratique, entre dictature, tyrannie et rébellion légitime
Jacques Sapir, Russeurope, 30-janv.-13.
Mots clés : Europe référendum souveraineté rébellion Vichy de Gaulle démocratie tyrannie dictature légitimité BCE monnaie.
Extrait : « Il reste pour parfaire le travail entrepris sur la démocratie, la souveraineté, la légitimité, et la légalité[1] à élucider ces deux concepts clés que sont la tyrannie et la dictature. Ces mots, dans le langage courant, sont interchangeables. Ils ne devraient pas l’être, car ils renvoient à des concepts radicalement opposés. Cette opposition a fait débat. Derrière se profile aussi le concept de la rébellion légitime, qui s’oppose à la tyrannie. Car, si nous ne pouvons penser cette dernière, si nous dissolvons ce concept dans un grand tout indéterminé, alors il nous faudra dire adieu aussi à la rébellion légitime. Ces concepts ont pris ces dernières années une importance toute particulière du fait des tendances à la naturalisation des choix politiques. »
38/ Pour une recomposition politique
Henri Hude, 02-févr.-13.
Mots clés : Politique autorité liberté solidarité gauche droite conservateurs ;
Extrait : « Le contenu de ce post est tiré de l’Ethique des décideurs (2004), p.88-89 et 423. Je l’ai un peu retouché, mais guère. Il vise à fournir des outils conceptuels permettant de sortir d’une configuration politique, dans laquelle la démocratie française manque à tous ses devoirs. Elle n’assure en effet ni la représentation des conservateurs, attachés aux droits de la famille, ni la r
eprésentation des intérêts économiques du peuple – en particulier son droit au travail. »
39/ 38 maximes sur le conservatisme et les conservateurs
Henri Hude, 28-janv.-13.
Mots clés : Conservatisme conservateur progressisme immobilisme.
Extrait : « Ceci n’est pas un article d’érudition sur l’histoire du conservatisme – juste une suite de maximes, pour continuer un dialogue avec un vieil ami, Rémy B., que le terme de « conservateur » n’enthousiasme guère. La considération et l’amitié que j’ai pour Rémy me conduisent à lui proposer ces maximes. Elles le réconcilieront, peut-être, avec ces terme
s. »
Ce mois-ci sur L'Oeil de Brutus :
Suite des articles sur le « Circus Politicus »
SEGOLENE ROYAL A LA BPI, OU LA REPUBLIQUE DES COPAINS
Extrait : « Le fait en passe presque pour anecdotique tant il est devenu coutumier des mœurs de l’oligarchie au pouvoir : sans doute en mal d’occupations sur ses terres du Poitou et de reconnaissance après sa déculottée aux législatives,Ségolène Royal s’est fait nommer vice-présidente de la Banque Publique d’Investissementspar son ancien conjoint. Les petits arrangements entre amis, conjoints, ex-conjoints, potes, clients, vassaux et suzerains sont devenus tellement habituels dans une République qui n’en a plus que le nom qu’il semble bien que cela ne choque plus personne. »
DU CHEVAL POUR DU BŒUF : SYMBOLE DE L’INCURIE DES MEDIAS ET DE L’UNION EUROPENNE
Extrait : « Cela a occupé l’ensemble du champ médiatique pendant tout un week end : on nous a servi du cheval dans nos assiettes quand nous croyions manger du bœuf. Relégués donc en seconde division : la situation explosive en Tunisie, la guerre au Mali et le mariage gay (mais à n’en pas douter
celui-ci retrouvera rapidement le chemin du « prime » et si ce n’est pas le cas la GMA[1]prendra le relais). La Syrie ? L’explosion du chômage ? L’euro cher ? L’énorme pic de pollution qui contraint la Chine à arrêter ses usines ? Les conséquences pratiques de la diminution du budget de l’UE ? L’incapacité chronique du gouvernement, et de son chevalier Montebourg, a contré la désindustrialisation, etc. On s’en fout : l’important c’est de jouer sur les peurs et les fantasmes des consommateurs. C’est bien plus vendeur. Et puis cela ne sollicite guère les neurones, contrairement à ce qui pourrait être une information rationnelle à l’égard des citoyens. Mais le citoyen, on en a cure. Vive l’individu-consommateur lobotomisé ! »
CETTE OLIGARCHIE QUI RUINE LA FRANCE : Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ?
Extrait : « La « nouvelle affa
ire Tapie » semble partie pour rattraper la directrice du FMI[1]. Nonobstant la présomption d’innocence due à Mme Lagarde, une vingtaine de mois après les frasques sexuels de son prédécesseur, un nouveau haut responsable international français est donc mis en cause par la justice. Si cela devait se confirmer, il y a fort à parier qu’on ne sera pas près de revoir un représentant de l’élite française à la tête du FMI. Mais peut-on encore parler d’élite ? »
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Editions précédentes :
Le Vieux Cordeler n°13 – janvier 2013,
Le Vieux Cordelier n°12 – 15 décembre 2012
Le Vieux Cordelier n°11 – 10 décembre 2012.
Le Vieux Cordelier n°10 – 2 décembre 2012.
Le Vieux Cordelier n°9 – 25 novembre 2012.
Le Vieux Cordelier n°8 – 18 novembre 2012.
Le Vieux Cordelier n°7 – 10 novembre 2012.
Le Vieux Cordelier n°6 – 2 novembre 2012.
Le Vieux Cordelier n°5 – 27 octobre 2012.
Le Vieux Cordelier n°4 – 19 octobre 2012.
Le Vieux Cordelier n°3 – 13 octobre 2012.
Le Vieux Cordelier n°2 – 7 octobre 2012.
Avril 2012 :
Mars 2012 :
Février 2012 :
Janvier 2012 :